Les cyclistes souffrent du vent d'ouest

"L'année dernière, j'ai traversé les Alpes à vélo", raconte Christoph Scheurer. Le chef du service d'ordre de St. Ingbert pratique le vélo avec enthousiasme pendant son temps libre. Il en va de même pour Elmar Sommer, qui est revenu de plusieurs Jeux paralympiques avec des médailles d'or. Chez les deux, le désespoir se lit dans les yeux : "Dans un col alpin, on sait qu'il finira par passer et que la suite sera plus détendue. Mais le vent de face ne s'arrête jamais", il souffle constamment de l'ouest avec une force inouïe. Et il donne du fil à retordre aux cyclistes qui quittent St. Ingbert pour Saint Herblain. Avec d'autres cyclistes de la ville jumelée de Radebeul en Saxe, ils veulent "mettre les pieds dans l'Atlantique" à la fin de la semaine. Les chances sont bonnes.

Des étapes quotidiennes d'environ 130 kilomètres sont prévues au programme. Lundi, le groupe est finalement arrivé au Château de Montramé, à une soixantaine de kilomètres au sud de Paris. Un domaine seigneurial situé à proximité de la petite ville de Provins. C'est de là que partira la quatrième étape, celle du milieu, qui se terminera le soir à Orléans. Elle marque également le point où les impressions des cyclistes, qu'ils emportent avec eux pendant le voyage, changent radicalement. A travers la Lorraine et au sud de Paris, le paysage est marqué par l'agriculture et ses champs à perte de vue. En cette période de récolte, on trouve sur les routes plus de machines agricoles que de voitures. Les villages sont minuscules et l'infrastructure touristique quasi inexistante. Plus loin sur le parcours, on se dirige vers la vallée de la Loire - et là, tout est différent. C'est donc avec impatience que tous les participants au tour se retrouvent au départ du Château de Montramé, et comme il n'y a justement pas de vent, l'optimisme est de mise pour les 130 kilomètres d'aujourd'hui.

Peter Gaschott (véhicule d'accompagnement)