OB Meyer et OB Wendsche contre la censure de "Winnetou"

22.09.2022

  • St. Ingberts OB Dr. Ulli Meyer bei der 37. pfanne Eröffnung

Le récent débat sur le racisme et la soi-disant "appropriation culturelle" en rapport avec les œuvres de Karl May n'émeut pas seulement les habitants de St. Ingbert, les citoyens de la ville jumelle de Radebeul sont particulièrement concernés. Bert Wendsche, maire de Radebeul, ne comprend pas non plus le débat sur les œuvres de Karl May. Les deux maires ne sont pas seulement étroitement liés par le jumelage des villes, ils échangent aussi régulièrement par ailleurs. C'est ainsi qu'ils se sont mis d'accord pour faire une déclaration commune.

La culture vit du fait que les artistes développent et représentent leur imagination, qui ne doit donc pas nécessairement refléter la réalité. C'est l'essence même de la création et de l'action ! L'art ne doit pas toujours plaire à tout le monde. La liberté artistique n'est pas un don de l'État ou de la société ! Elle est garantie par notre loi fondamentale!", telle est la conviction du maire, Dr. Ulli Meyer.

Le maire de Radebeul, Bert Wendsche, a confirmé : "Je ne peux que me rallier à la lettre ouverte de la Karl-May-Gesellschaft et de la Karl-May-Stiftung. L'œuvre tardive de May, "Et la paix sur terre", est un témoignage éloquent de son esprit humaniste et de la paix des peuples à laquelle il aspirait. La liberté de pensée était sans doute pour lui un bien précieux, ce qui ne peut être qu'un exemple pour nous aujourd'hui. En tout cas, une lecture qui vaut la peine".

Suite aux critiques de certains, Ravensburger a récemment stoppé la livraison de deux nouveaux "Winnetou-Kinderbücher". Voici un extrait de la lettre ouverte de la Karl-May-Gesellschaft et de la Karl-May-Stiftung : "Dans ce contexte, Karl May, qui est souvent réduit à quelques clichés cinématographiques, mérite un examen différencié. Sa représentation extrêmement influente des cultures extra-européennes fait elle-même partie depuis longtemps de l'histoire culturelle européenne et constitue un exemple instructif de rencontre productive et autoréflexive avec l'altérité. C'est précisément parce que ses textes supposent, verbalisent, combattent et surmontent des préjugés qu'il n'est en aucun cas 'dépassé', mais qu'il vaut la peine d'être lu, même au 21e siècle."

Karl May est né en 1842 à Hohenstein-Ernstthal et est mort en 1912 à Radebeul. Sa dernière résidence, la Villa Shatterhand, abrite aujourd'hui le musée Karl May. En fait, à l'automne 1908, à l'âge de 66 ans, il a passé près de deux mois sur la côte est des États-Unis, visitant entre autres New York et Boston.