2ème concert de chambre

Ronde des bergers et chants de roseaux - Dans le salon imaginaire de Richard Wagner

Le programme reprend l'atmosphère des concerts à domicile chez les Wagner, telle qu'elle est transmise dans les lettres et les journaux intimes de Cosima Wagner, et fait entendre de la musique de Richard Wagner et de ses contemporains, assaisonnée d'anecdotes. Le rapport entre les mots et la musique y est central.

Dans le contexte de la musique romantique, le hautbois n'est pas l'instrument auquel on pense en premier lieu, et pourtant Wagner lui a confié de grandes tâches, tout comme au hautbois alto (cor anglais). On dit de lui qu'il est très proche de la voix humaine par sa sonorité et son articulation parlante. La harpe, en tant qu'instrument d'harmonie mobile, est en quelque sorte le lion de salon par excellence, elle ne doit bien sûr pas manquer !

August Klughardt, compositeur établi à Dessau et contemporain de Wagner, a combiné le hautbois avec l'alto et le piano dans ses »Schilflieder« d'après Nikolaus Lenau de 1872. La partie de piano peut également être interprétée de manière charmante à la harpe, une pratique courante à l'époque. Il est intéressant de noter qu'il écrit minutieusement le texte dans les parties instrumentales, et semble donc faire confiance à ses musiciens pour jouer de manière parlante. Antje Thierbach, Eva Curth et Monika Grimm se permettent donc de faire également résonner les lieder wagnériens de manière instrumentale.

Wagner était un personnage haut en couleur, aux obsessions diverses, mais avant tout un artiste visionnaire, compositeur, dramaturge, philosophe, chef d'orchestre, metteur en scène et politicien culturel. De son vivant déjà, il polarisait violemment à bien des égards. Même instable et exilé pendant de nombreuses années en tant que révolutionnaire recherché par une lettre de cachet, il était d'une part entouré de mécènes et de compagnons de route juifs, comme Giacomo Meyerbeer et Hermann Levi, ce qui lui valut le surnom de »Rabbi de Bayreuth«. D'autre part, il a nourri l'antisémitisme d'une manière qui a eu des répercussions fatales au 20e siècle et jusqu'à aujourd'hui, et qui est difficilement séparable de la réception de sa musique. Il a décrit Felix Mendelssohn Bartholdy de la manière la plus contradictoire, pleine d'admiration et de ressentiment antisémite. Les »Lieder ohne Worte« des frères et sœurs Felix et Fanny Mendelssohn doivent donc absolument faire partie du programme.

Antje Thierbach - hautbois
Franziska Graefe - violon & chant de fond
Eva Curth - harpe
Monika Grimm - alto

Prix :
Billets individuels en prévente 20,00 €,
le jour de la manifestation à partir de 15 heures 22,00 € et élèves, apprentis et étudiants 10,00 €.

Le prix comprend la possibilité de visiter le musée de la viticulture saxonne le jour du concert ainsi qu'un verre de vin mousseux de la Hoflößnitz ou, au choix, une boisson non alcoolisée qui sera servie à partir d'une heure avant le concert. Tous les prix incluent 7 % de TVA.

L'entrée se fait à partir de 30 minutes avant le début du concert.